Après une thèse soutenue en 2021 à l'Institut des Sciences de l'Évolution de Montpellier (ISEM) sur l’impact des activités humaines sur la biodiversité à l’échelle des communautés, j'ai poursuivi mes recherches à l'Université des Sciences Agricole (SLU) à Uppsala en Suède en 2022 puis à l'Université Paris Saclay en 2023. Je suis actuellement en postdoctorat avec l'INRAE à la Maison de la Télédétection à Montpellier. Mes recherches se concentrent sur deux pôles interconnectés, la biologie de la conservation et l'économie écologique.

Pour le premier pôle, en utilisant les données de sciences participatives ainsi que des données renseignant l’empreinte humaine à large échelle, j’étudie le devenir des communautés d’oiseaux communs en France et en Europe face aux perturbations anthropiques croissantes. Une partie de mon travail consiste donc à mettre en évidence la non-linéarité des dynamiques des populations aviaires ainsi que des pressions auxquelles elles sont soumises, et à relier pressions et réponses pour participer à comprendre l'érosion et la destruction de la biodiversité. Cette degradation n'affecte pas seulement les espèces, mais aussi les liens qui existent entre espèces et je m'intéresse par conséquent aussi aux changements qui affectent ces interdépendances elles-mêmes, en ayant recours à des analyses statistiques permettant d’estimer interactions et associations entre espèces, dans le temps et l’espace.

Le déclin de la biodiversité est certes important et les causes sous-jacentes sont en partie identifiées, mais il y a un grand pas entre l'identification des failles du système socio-économique actuel et l'esquisse d'un autre modèle qui ne soit plus destructeur de la nature. Ce domaine de recherche correspond au second pôle de mon travail et me semble donc prioritaire pour enrayer efficacement l'érosion de la biodiversité, ce qui nécessite des propositions concrètes et étayées pour orienter les politiques publiques afin de faire évoluer les sociétés, notamment occidentales, vers des modèles plus durables. Il y a deux axes majeurs ici, le premier est de réussir à identifier les stratégies de luttes qui se sont montrées efficaces pour la préservation de la nature face au modèle destructeur, et le second de modéliser les conséquences que pourrait avoir un changement de paradigme socio-économique, en particulier la mise en place d'une société décroissante, sur le devenir de la biodiversité.

 

After a thesis defended in 2021 at the Institut des Sciences de l'Évolution de Montpellier (ISEM) on the impact of human activities on biodiversity at the community level, I continued my research at the Swedish University of Agricultural Sciences (SLU) in Uppsala, Sweden, in 2022, then at the Université Paris Saclay in 2023. I am currently doing a post-doctorate with INRAE at the Maison de la Télédétection in Montpellier. My research focuses on two interconnected poles, conservation biology and ecological economics.

For the first pole, using participatory science data as well as data on human footprint at a large scale, I study the fate of common bird communities in France and Europe in the face of increasing anthropogenic disturbances. Part of my work therefore consists in highlighting the non-linearity of bird population dynamics and the pressures to which they are subjected, and in linking pressures and responses to help understand the erosion and destruction of biodiversity. This degradation affects not only species, but also the links between species, and I am therefore also interested in the changes that impact these interdependencies themselves, using statistical analyses to estimate interactions and associations between species, in time and space.

The decline in biodiversity is significant and the underlying causes are partly identified, but there is a big gap between identifying the flaws in the current socio-economic system and outlining another model that is no longer destructive of nature. This field of research corresponds to the second focus of my work and therefore seems to me to be a priority if we are to effectively curb the erosion of biodiversity, which requires concrete and substantiated proposals to guide public policies in order to move societies, especially Western societies, towards more sustainable models. There are two major axes here, the first is to succeed in identifying the strategies of environmental struggles that have proved effective for the preservation of nature in the face of the destructive model of society, and the second is to model the consequences that a change of socio-economic paradigm, in particular the implementation of a degrowth society, could have on the future of biodiversity.

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des espèces étudiées sont menacées en 2022 au niveau mondial par le mode de vie prédateur de nos sociétés

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d'abondance d'oiseaux des milieux agricoles en France entre 1989 et 2019, anéantis par l'agriculture industrielle

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de terres détruites par l'artificialisation chaque année en France

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émises par un modèle de société extractiviste et en croissance en France en 2021